Il en fallait davantage pour nous décourager.
Trois jours que dans le ciel, salves, éclairs
et rincées n’arrêtaient pas d’en découdre
et de se renvoyer la politesse.
Certes, notre patience avait commencé sa décrue
et nos humeurs avaient atteint leur côte d’alerte
et nous n’osions plus mettre le nez dehors,
musarder sous le trémail pétaradant de l’orage.
Au moins, en étions-nous maintenant certains,
le soleil, avec ses minauderies de majorette
et sa chevelure anis, avait posé ses congés.
Et nous nous consolions en songeant
à la salamandre rieuse et débonnaire se dodelinant
sous les caresses pleurnicheuses de la pluie
et festoyant aux agapes tapageuses
de la Sainte Trinité.
Mais bientôt, cela ne faisait aucun doute,
l’accalmie et sa clémence émergeront de leurs limbes.
Il sera alors temps de sortir pour aller murmurer
à l’oreille de nos îles perdues et de nos fragrances oubliées,
nos mots de santal et nos paroles cotonneuses,
seuls capables de tenir tête aux tempêtes
et de conjurer les naufrages.
Dans l’estuaire de nos pensées, lézarder sur le sable
et plonger dans les vagues ne sont pas irréconciliables.
Nous ne sommes pas sans espoir et l’éternité a encore
de beaux jours devant elle.
Le regard est un passe muraille qui glisse comme gelées
de lumière, le rêve, un récidiviste libéré à perpétuité.
Pour l’heure, cajolons ce que nos mains
ne sont pas capables de saisir, ni d’étreindre.
Le mystère et l’infini viendront alors
se pelotonner tout entiers au seuil de nos paumes.
Trois jours que dans le ciel, salves, éclairs
et rincées n’arrêtaient pas d’en découdre
et de se renvoyer la politesse.
Certes, notre patience avait commencé sa décrue
et nos humeurs avaient atteint leur côte d’alerte
et nous n’osions plus mettre le nez dehors,
musarder sous le trémail pétaradant de l’orage.
Au moins, en étions-nous maintenant certains,
le soleil, avec ses minauderies de majorette
et sa chevelure anis, avait posé ses congés.
Et nous nous consolions en songeant
à la salamandre rieuse et débonnaire se dodelinant
sous les caresses pleurnicheuses de la pluie
et festoyant aux agapes tapageuses
de la Sainte Trinité.
Mais bientôt, cela ne faisait aucun doute,
l’accalmie et sa clémence émergeront de leurs limbes.
Il sera alors temps de sortir pour aller murmurer
à l’oreille de nos îles perdues et de nos fragrances oubliées,
nos mots de santal et nos paroles cotonneuses,
seuls capables de tenir tête aux tempêtes
et de conjurer les naufrages.
Dans l’estuaire de nos pensées, lézarder sur le sable
et plonger dans les vagues ne sont pas irréconciliables.
Nous ne sommes pas sans espoir et l’éternité a encore
de beaux jours devant elle.
Le regard est un passe muraille qui glisse comme gelées
de lumière, le rêve, un récidiviste libéré à perpétuité.
Pour l’heure, cajolons ce que nos mains
ne sont pas capables de saisir, ni d’étreindre.
Le mystère et l’infini viendront alors
se pelotonner tout entiers au seuil de nos paumes.
EAN
9782492831379
Éditeur
ESOPE SAS
Date de parution
10/11/2024
Format
15 mm x 285 mm x 235 mm
Presentation
Broché
In stock