Fidèle à Sartre et Husserl, Gorz a développé une philosophie mettant l'analyse des réalités socio-économiques au service d'un impératif éthique : l'exigence d'autonomie. Son attachement à la problématique de l'expérience vécue et à l'idée du sujet comme liberté inachevée et irrépressible a été l'objet d'un dialogue ininterrompu avec Marx. Etranger au marxisme vulgaire et critique du productivisme, il a fondé son utopie concrète sur le principe marxien du « libre développement des individualités ». Il s'agit de débusquer les possibilités d'émancipation sociale tapies dans les mutations du présent.