«Ce texte se résume d'une phrase : un cochon médite sur son existence à quelques jours de l'abattage. J'aime bien les cochons. Ils ont en général le regard plus franc que les humains. Quand ils font don de leur personne, ce n'est pas pour en faire tout un plat. L'utilité du cochon n'est plus à démontrer. Celle de l'homme reste sujette à caution.».Telle était la quatrième de couverture rédigée par l'auteur lui-même pour la première édition de ce texte chez Flammarion en 1978. Un parfait résumé auquel nous n'avons pas grand-chose à ajouter, si ce n'est que ce «romand cochon» se lit tout seul, texte souvent très drôle (qui lira verrat !) tout en pointant avec justesse les relations humains-animaux au sein d'une porcherie dont la description (au début du texte) peut faire penser, de loin, à «Flatland». Sauf qu'ici il ne s'agit pas de figures géométriques mais d'un cochon à l'écriture fluide et humoristique, offrant un texte singlant sur notre société de consommation... Peu après la sortie du livre en 1978 Raymond Cousse adapta le texte pour le théâtre, monologue qu'il jouait lui-même et qui l'a emmené à tourner au quatre coins du monde (dans les années 1980 ce fut le texte de théâtre en français le plus joué au monde...). Quarante ans après cet ouvrage n'a pas perdu une ride (de joue de cochon), loin s'en faut. Après avoir publié nombre d'ouvrages où les humains parlent des animaux, il était temps de publier un animal parlant des humains... Tout est bon dans ce roman cochon ! Première édition chez Flammarion en 1978. Dernière réédition en 1995 au Serpent à plumes, collection Motifs (poche).