Et si nous arrêtions de concevoir la propriété comme un pouvoir de domination, les personnes propriétaires comme des maîtres, et les choses comme des objets matériels, manipulables à volonté ?En choisissant de concevoir les choses comme des milieux ou demeures, les personnes comme ses habitants, et la propriété comme une faculté d'habiter les choses, plusieurs dispositions du code civil français prennent un tout autre sens, susceptible d'expliquer de nombreuses décisions de justice et d'innovations légales, en particulier en droit de l'environnementIssu d'une conférence de Sarah Vanuxem donnée au Collège de France à l'invitation de Philippe Descola, ce petit ouvrage veut porter à la connaissance du plus grand nombre un travail très innovant mené depuis plus de dix ans en philosophie du droit.