Ce livre-parabole est un plaidoyer pour la planète mutilée et toutes les formes de vie, menacées d'extinction, dont l'espèce humaine. Le narrateur est interpellé dans son jardin par une cucurbitacée, qui se présente sous le titre de professeure Coloquinte. Elle confie au narrateur la tâche de recenser les multiples dangers qui menacent la vie sur terre. Au fil d'une enquête sur les méfaits mortels des pesticides, l'enfouissement irresponsable des déchets nucléaires, la surpopulation galopante, les frasques de l'industrie pharmaceutique, et autres épisodes du feuilleton glaçant de l'agonie planétaire, le narrateur prend conscience de la montée des nuisances écologiques. Il comprend aussi qu'elles étaient inéluctables en raison de la nature même du mode de domination actuel (et de sa doxa à la fois individualiste et normative) et seront bientôt irréversibles si celle-ci n'est pas renversée au plus vite et remplacée par des rapports sociaux fondés sur la liberté et la communauté. Le narrateur n'est pas un expert mais le plus candide des plébéiens ordinaires. Animé autant par la révolte et l'indignation que par un souci didactique, cette parabole très simple est ponctuée d'informations scientifiques qui étaient le propos - et sont si glaçantes qu'en effet elles ne peuvent qu'inciter à se débarrasser au plus vite des vautours qui ne voient pas plus loin que leur taux de profit et sont seuls à profiter de l'agonie du vivant. Cet ouvrage doit logiquement être présenté au rayon écologie ou, faute d'un tel rayon, au rayon sciences humaines.