Le « berlusconisme » constitue un élément fondamental de la vie politique italienne de ces dernières années, mais il est aussi une manifestation - particulièrement retentissante par son intensité et sa durée - de tendances qui ont caractérisé à peu près tous les régimes démocratiques au tournant du XXIe siècle.Pour comprendre les raisons du choix et de la fidélité à Silvio Berlusconi d'une partie de l'électorat italien, on ne peut se contenter d'analyser l'Italie depuis les années 1990 ni même l'Italie dans la seconde moitié du XXe siècle. Il convient de revenir sur l'unité italienne et les problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels que la péninsule a connus depuis la fin du XIXe siècle. Dans cet essai, Giovanni Orsina prend ce recul chronologique et opère un changement de perspective. Si beaucoup de commentateurs ne sont pas parvenus à comprendre la persistance du vote Berlusconi, c'est qu'ils ne se sont pas donné les moyens d'analyser le monde et l'Italie comme les électeurs de Forza Italia et de ses avatars le voyaient et le voientGrâce à cette analyse politique et historique subtile, l'auteur nous livre des chapitres incisifs consacrés tant au programme de Berlusconi et à la vision sociale qui le sous-tend, qu'à son électorat et à ses motivations, hétérogènes sans doute, mais convergeant vers la même fidélité, envers et contre tout, au Cavaliere.