Faire profession d'historien « Pour ma part - et c'est en ce sens que je conçois cette « profession » d'historien - je veux croire à l'émancipation par la pensée critique, aux valeurs de transmission et de filiation, à l'amitié, aux livres. Je veux croire à l'histoire, si l'histoire est ce récit entraînant qui nous soulève et nous désoriente, nous oblige et nous délie. Je veux croire qu'il n'y a pas de libération plus vaine que celle qui prétend nous arracher aux rigueurs du travail intellectuel ou aux fidélités que l'on doit à ses prédécesseurs, qu'il n'y a pas de générations plus tristes que celles qui ne se reconnaissent plus de maîtres, qu'il n'y a pas de plus belle activité pour l'esprit que de lire avec bienveillance, et se laisser surprendre par de nouvelles admirations. » P. B.