Temps avec un s pluriel à la fin, comme si le temps était multiple. Henri Meunier prend le mot au pied de la lettre pour donner, avec une seule image qui se construit au fil du livre, au temps mille facettes, mille manières de l'apprécier. Ainsi, le caillou qu'un enfant laisse tomber au début de l'histoire, finira par faire plouf à la fin, c'est le temps d'une lecture. L'image d'Aurore Petit évolue autour de cet enfant assis sur un ponton qui vit son temps singulièrement, indifférent au paysage en arrière-plan où se jouent des histoires aux temps différents... micro événements ou pages d'histoire. L'image invite le lecteur à suivre des parcours, des évolutions, des trajectoires, des constructions, avec la possibilité de revenir en arrière pour comprendre tous les chemins empruntés par ce temps.