Marie Ndiaye et Dominique Zehrfuss ont composé ensemble un livre rare et réjouissant, Vingt-huit bêtes : un chant d'amour, constitué du long poème écrit par la première et d'un bestiaire de 28 peintures réalisées par la seconde. Les vers de Marie Ndiaye y répondent aux gouaches subtiles et oniriques de Dominique Zehrfuss, tandis que les couleurs éclatantes et les mille et un détails des illustrations invitent à entrer dans le poème. Marie Ndiaye y évoque l'amour enfui, le désir qui s'éloigne, des paysages intérieurs en recomposition, et tisse sur le bestiaire peint de Dominique Zehrfuss un discours amoureux original et profond, à la fois intemporel et contemporain. Les deux oeuvres jouent ensemble, se façonnent et s'interprètent l'une l'autre dans un équilibre inattendu et saisissant.