A Chamkhaleh, cette deuxième vie, nocturne, était pour nous encore plus importante que la première. Si le jour était la joie de la baignade et l'étalage de l'épiderme, le soleil et les jeux, la nuit était le domaine des rêves, le royaume infini de l'imaginaire. de l'amour et des désirs. La lande perdue où tout était possible. Ca durait tant que ça durait. On dépensait de son sommeil sans compter. On ne mégotait pas sur sa jeunesse. Dans un style empreint à la fois de légèreté et de tragique, Javad Djavahery nous emmène sur les côtes de la mer Caspienne en Iran, dans les années 70, celles de l'insouciance de la jeunesse, avec des personnages attachants et complexes comme la rayonnante Niloufar et les passions qu'elle suscite. Il nous fait traverser vingt ans de l'histoire du pays, de l'orage de la révolution de 79 à la désillusion qui lui succéda dans une spirale de folie vengeresse, jusqu'aux années noires de la guerre Iran-Irak. Ma part d'elle est le récit d'un amour blessé, dans un monde semé de faux-semblants et de trahisons.