«La vérité de George Sand, elle est dans sa correspondance», disait André Fermigier. Parmi les quelque vingt mille lettres de celle qui apparaît comme un de nos plus grands épistoliers, on en a retenu quatre cent trente-quatre qui racontent plus de cinquante ans d'une vie, de la jeune femme à la grand-mère, en une autobiographie sincère et spontanée, où Sand donne à lire le livre mystérieux de sa vie intime. Une vie en lettres, une vie qui s'écrit tout en se vivant, l'amour et la vie d'une femme dévorée par «l'amour du vrai et du bien», qui n'a cessé de «vivre en avant» et d'être «du parti des victimes contre les bourreaux», qui a remplacé le je pense, donc je suis par j'aime, donc je suis, mais aussi la vie d'une travailleuse acharnée, qui nous donne dans ces pages une magnifique leçon de bonté et de courage.