Coup de théâtre au soir du second tour de la présidentielle : Ulysse Riveneuve, le candidat qui promettait de ne plus mentionner le sexe à l'état civil, disparaît. Dans les jours qui suivent, un mystérieux Front oecuménique de Salut revendique son enlèvement. Riveneuve, expliquent les ravisseurs, attentait à la loi divine qui soumet la Femme à l'Homme. C'est l'émoi au pays de la laïcité. Face à la menace terroriste, l'état d'urgence est décrété tandis que les religieux de tous bords se confondent en protestations de bonté, d'amour et de tolérance. Karine Dubois n'en revient pas. Elle a toujours tenu les religions pour des mythologies archaïques, et voici que leur retour en force menace à nouveau les avancées du combat féministe. De quel droit la foi, conviction intime, déborde-t-elle dans l'espace public sous cette forme toxique et contagieuse nommée "religion" ? Il faut couper le mal à la racine, car si Dieu existe, Dieu sexiste ! Religio nulla est, déclare Dubois qui a soutenu la campagne pour Sexus nullus et engage à présent la bataille pour le déicide. Elle n'est pas au bout de ses peines, et justement, c'est toute l'histoire.