1931, l’Exposition coloniale. Quelques jours avant l’inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d’une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d’un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l’intérêt du public, veut bien prêter les siens, mais en échange d’autant de Kanak. Qu’à cela ne tienne ! Les « cannibales « seront expédiés. Inspiré par ce fait authentique, le récit met en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie. Le retour d’Ataï commence au moment où Gocéné, le héros de Cannibale, pose le pied sur le sol de la « métropole «, trois quarts de siècle après son premier séjour forcé lors de l’Exposition coloniale. Il sait seulement qu’il est venu pour honorer un engagement : chercher un frère kanak dont la trace s’est perdue cent vingt-quatre ans plus tôt, et le ramener parmi les siens. Le retour d’Ataï se penche sur les exactions de la politique colonialiste, tandis qu’apparaissent en écho les luttes tragiques pour la libération, durant les années quatre-vingt.