Résumé
Augustown, quartier pauvre de Kingston, Jamaïque. En cet après-midi d'avril 1982, assise sur sa véranda, Ma Taffy sent dans l'air une pesanteur très particulière. Kaia, son petit-fils, rentre de l'école. Ma Taffy n'y voit plus mais elle sait reconnaître entre toutes l'odeur entêtante, envahissante, de la calamité qui se prépare. Car aujourd'hui, à l'école, Monsieur Saint-Josephs a commis l'irréparable : il a coupé les dreadlocks de Kaia – sacrilège absolu chez les rastafaris. Et voilà Ma Taffy qui tremble, elle que pourtant rien n'ébranle, pas même le chef du gang Angola ni les descentes des Babylones, toutes sirènes hurlantes. Alors, pour gagner du temps sur la menace qui gronde, Ma Taffy se met à lui raconter comment elle a assisté, petite fille au milieu d'une foule immense, à la véritable ascension d'Alexander Bedward, le Prêcheur volant. Oui, à Augustown, Jamaïque, le jour de l'Autoclapse – calamité aux promesses d'Apocalypse – est une nouvelle fois en train d'advenir. Remarquablement construit, By the rivers of Babylon est un roman puissant – magnifique chant de résistance et de libération. En bref... Augustown, quartier populaire de Kingston, années quatre-vingt. Jour de colère. A travers l'histoire d'un petit garçon rastafari dont le maître d'école vient de couper les dreads (ce qui mettra le ghetto à feu et à sang) et l'histoire parallèle que lui raconte sa grand-mère, celle d'Alexander Bedward, le Prêcheur volant à la source du mouvement rastafari, Kei Miller nous emmène au coeur vibrant de la Jamaïque.