César Vallejo, malgré la brièveté de son oeuvre, est considéré comme le poète péruvien le plus novateur de tous les temps. Il est certainement (avec Pablo Neruda et Vicente Huidobro) l'un des plus grands poètes latino-américains du XXe siècle, celui qui a sans doute le plus transformé le langage. Il est mort en exil à Paris, ou il est enterré, en 1938.Dans ce roman, il montre l'exploitation des mineurs indigènes dans les mines de tungstène au Pérou« L'amour profond que Vallejo porte à l'Homme va être, vers la fin des années vingt, renforcé par la théorie de l'action collective. [..] Certains critiques, comme son ami Juan Larrea, ont voulu considérer que la rare diffusion de son oeuvre narrative était due à la leçon politique trop explicite. Mais il faudrait alors faire silence sur une part de sa production et négliger tout un pan d'une oeuvre qui a sa cohérence interne et sa force propre. Cette traduction de Tungstène veut donc revenir sur cette « mise à l'écart » et donner à lire une oeuvre méconnue de Vallejo dont les pages ont aussi une grande force de conviction. » (extrait de la préface)