« À Ménilmontant comme ailleurs, on savait qu'on avait un roi, puis on apprenait qu'on n'en avait plus. Les ouvrières, les ouvriers, manquaient de pain. Comme dans les faubourgs avoisinants, on dressait des barricades. On donnait aux rues du quartier des noms des batailles des guerres menées au loin. Une autre guerre arrivait. On massacrait des ouvriers, des insurgés, partout dans Paris mais plus encore ici. On ramassait des cadavres dans les rues et on les enterrait où l'on pouvait. On arrêtait des hommes, des femmes, des blanchisseuses, des cordonniers, des pauvres. Ménilmontant vaincu était vide et silencieux. Mais pas soumis. » Les gens. Les histoires, les luttes. En partant d'un cliché de Robert Doisneau, Michèle Audin raconte Ménilmontant.
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