L'auteur dépeint, dans un style enlevé, le libertinage d'une jeunesse éprise de liberté. L'intrigue évoque celle des Liaisons dangereuses, transposée dans l'univers des oeuvres de Françoise Sagan. Mais c'est aussi un roman à clefs. Guy Debord, le mari de Michèle Bernstein à l'époque, serait Gilles, Asger Jorn Ole, et Michèle Bernstein elle-même Geneviève. L'auteur dessine un portrait des plus sensibles de Guy Debord. Mais au-delà, le roman fait figure d'illustration romanesque des théories situationnistes : comment construire une situation dans la vie quotidienne, en toute conscience, et en contrôler l'évolution afin d'échapper aux courants dangereux qui toujours ramènent la vie dans les cadres traditionnels.