Ici, vous allez trouver un arrière-arrière-grand-père pilleur d'objets incas au XIXe siècle, la mort d'un père aimant qui avait une double vie et leur descendante, une femme curieuse et résolue, aussi provocatrice que jalouse, qui vit une relation polyamoureuse brinquebalante.Cela commence avec un choc : la narratrice visite le Musée du quai Branly et regarde une pièce où elle croit se voir dans un miroir brisé par les siècles. Cette pièce est un portrait huaco, une statuette de céramique préhispanique représentant un visage indigène. Et la salle d'exposition porte le nom de son aïeul, Charles Wiener. Un explorateur connu pour avoir « failli » découvrir Machu Picchu et présenté ses trouvailles dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris, comptant entre autres attractions un zoo humain. Et il est à l'origine de la lignée des Wiener péruviensPresque 150 ans plus tard, sans autre bagage que ses doutes, son culot et son humour, la narratrice va essayer de retrouver les traces de la bâtardise de sa famille. Les vestiges d'un héritage colonial hantent ce premier roman remarquable sur l'amour, le désir, le sexe, le deuil, la famille et le racisme. Il y a de la rage, de la résistance et de la tendresse dans ces pages, mais aussi la force révélatrice du souvenir et de l'imagination.