Matthias Bouchenot aborde un angle mort de l'histoire des années 1930 : celle des groupes d'action et des groupes d'autodéfense de la SFIO, principalement dans la fédération de la Seine.Embryon d'armée révolutionnaire pour les uns, simples groupes chargés d'assurer la sécurité des meetings et des leaders politiques en vue (dont Léon Blum) pour d'autres, les « Jeunes gardes socialistes » (JGS) et les « Toujours prêts pour servir » (TPPS) ne souhaitaient pas laisser la rue aux ligues d'extrême droite et rêvaient de vivre des lendemains qui chantent. Incarnant l'aile gauche de la SFIO, ouverts aux tendances communistes révolutionnaires (trotskistes, luxemburgistes), parfois proches des libertaires, les TPPS et les JGS incarnent l'image la plus éloquente du « Front populaire de combat ».