« Avenirs, donc. Un passage au pluriel pour dire une mutation radicale : depuis que l'homme pense, il a pensé, vécu, rêvé, agi face à l'Avenir, la perpétuelle continuation d'une ligne droite. Une marche dans l'éternité. Il n'y a plus d'éternité. Nous avons compris que la terre, l'humanité qui l'habite et le monde qu'elle a créé ont le destin de chacun d'entre nous : ils sont voués à la disparition. Mais chacun peut ou non hâter sa disparition. Autrement dit, il y a toujours devant nous au moins deux avenirs : le renoncement ou le courage de l'impossible. Cette sorte de courage dont la poésie est l'essai et l'éloge. »