Résumé
Ce sont des lieux à part, où se jouent des huis clos d'altitude. Des lieux de passage, de départ, de retour : les refuges de montagne.L'alpiniste François Damilano aime à dire qu'il n'y a pas d'alpinisme sans récit. Dans ce récit, bien sûr, les alpinistes tiennent le premier rôle. Leurs aventures, exploits, tragédies nous tiennent en haleine. Leurs épopées sont incontournables, mais il en est une qui ne l'est pas moins. C'est celle qui a découlé de l'idée de construire dans les hauts lieux, afin de donner un abri à ceux qui y passent. C'est la grande aventure des refugesDu Grand-Saint-Bernard au Goûter, leur existence même constitue souvent une prouesse pour ceux qui les ont construits et la vie de ceux qui gardent ces lieux et nous y accueillent interpelle toujours par sa singularité. Monter en refuge, c'est partir ailleurs, larguer les amarres pour s'élever. Les aventures s'y préparent, s'y finissent, s'y racontent. Parfois, elles en restent là. Souvent, ce refuge est la condition essentielle pour que ces aventures puissent s'imaginer et peut-être voir le jourAucun doute, le refuge a toute sa place dans le grand récit de l'altitude. Du moins, dans nos contrées où il est partie intégrante de notre rêve de montagne. Quel alpiniste n'a pas rêvé d'une nuit à l'Aigle ? Alors, à nouveau, allons là-haut vers ces cabanes visiter leur histoire, leur présent et peut-être imaginer leur futur. Et, dans le casting, donnons les premiers rôles.