En 1959, dans le village de Ben-Essedik, dans l'ouest de l'Algérie, Azzedine est si pauvre qu'il lui est même impossible d'imaginer un avenir. Ne pensant ni à la politique, ni à la possibilité que l'Algérie obtienne son indépendance, ni à l'obligation qu'il aura de tirer sur les siens, il endosse la figure du traître.En 1962, Azzedine et Meriem, sa femme, quittent l'Algérie pour la France. À Rouen, il s'échine à devenir un employé modèle dans la compagnie de bus qui l'emploie. Leurs deux enfants, Sélim et Saliha, sont marqués du même sceau que lui