En 1895, Oscar Wilde fut condamné à deux ans de travaux forcés pour « actes grossièrement immoraux » accomplis avec une personne de son sexe. Il purgea sa peine principalement dans la prison de Reading. C'est là qu'en juillet 1896 fut pendu le cavalier Charles Thomas Wooldridge, condamné pour le meurtre de sa jeune femme. Wilde évoque dans ce recueil l'exécution qui attend le cavalier : « Cet homme avait tué la chose qu'il aimait / Et donc il lui fallait mourir ». Il raconte également l'expérience de la prison et les douleurs de l'enfermement. Dans cette édition bilingue, la traduction de Bernard Pautrat met en lumière un poète qui rompt avec toute préciosité et retrouve les accents de Villon pour dénoncer les conditions faites aux prisonniers.