Octobre 1535 : Jacques Cartier n'en revient pas. S'il n'a pas découvert l'Amérique, il a du moins remonté le premier le fleuve Saint-Laurent. Parvenu jusqu'à Hochelaga, futur Montréal, le Christophe Colomb du Canada ouvre à la France le coeur d'un nouveau monde. Y trouvera-t-il ce fabuleux royaume de Saguenay dont les Iroquois lui vantent les prodigieuses richesses ? Un terrible hivernage dans les glaces gèle ses ambitions. Le chef Donnacona les réchauffe. Cartier retourne en France avec lui. L'Iroquois attise les convoitises de François Ier dont le regard est déjà tourné vers l'ouest : il rêve d'y trouver un passage vers les royaumes mythiques de Cathay et de Cipango (Chine et Japon) mais le Saint-Laurent ne mène pas en Asie et le Saguenay n'existe pas. Cartier, croyant avoir trouvé de l'or, ramènera du quartz et de la pyrite. L'expression « faux comme des diamants du Canada » fera fortune. Jacques Cartier (1491-1557) devra, lui, se contenter d'une vie sans histoires dans son manoir de Limoëlou à Rothéneuf, près de Saint-Malo, loin des Micmacs, des Hurons et des trésors imaginaires. Ses Trois voyages au Canada, traduits ici en français moderne et illustrés par Albert Serq sont en revanche de vraies pépites qui nous font revivre son aventure canadienne.