« Toujours est-il que nous sommes immobiles chacun dans son trou. En un million d'années la mouche non plus n'a pas appris à échapper à l'araignée.» Dans Discours à la nation, Ascanio Celestini évoque une nouvelle fois la relation entre la classe dominante et la classe dominée, mais renverse ici son point de vue': cette fois, ce sont les puissants qui parlent. Des discours d'un cynisme suffoquant débarrassés de leur vernis de respectabilité, se parent d'un grotesque aussi comique qu'effrayant. La docilité du peuple, la démission des syndicats, le marché globalisé, sont aussi mis en situation dans le livre. Celestini met aussi le doigt sur les aberrations de nos sociétés modernes. Les pages de ce livre tintinnabulent comme un trousseau de clefs