« Ni dieu ni maître ni chef !L'intérêt libertaire pour la gastronomie est inhérent à sa condition de «philosophie de la misère» dont l'objectif primordial est la lutte pour la «conquête du pain» par et pour les opprimés »De la publication de La Conquête du pain de Kropotkine en 1892, qui revendiquait l'accès à la nourriture comme un droit inaliénable, aux pratiques actuelles des militants anti-autoritaires (distribution gratuite de denrées alimentaires, cantines autogérées, véganisme, etc.), Nelson Méndez, sociologue libertaire, expose la relation qu'entretiennent l'anarchisme et la gastronomie - entendue comme le rapport entre l'être humain, son alimentation et son milieu, et comme acte politique primordial.