Alors que le GIEC s'époumone dans le vide depuis trois décennies, l'écologie « rationnelle » semble bloquée dans un cul de sac. Pour gagner à nouveau du terrain, elle doit changer son fusil d'épaule : plus que convaincre, elle doit séduire. Comme le dit Magali Payen, « On connaît les solutions. Il nous manque juste une chose : le désir d'agir ». Au revoir les démonstrations scientifiques façon premier de la classe : pour atteindre les cerveaux, les activistes passent d'abord par les coeurs et les tripes. Les danses remplaçant les manifs, le stand-up détrônent les keynotes, les fêtes ringardisent les conférences... bref, tous les moyens sont bons pour émouvoir... et mouvoir les réfractaires. L'envie mobilisera-t-elle plus que la raison ? Jusqu'où le désir peut-il nous emmener collectivement ? Une écologie sexy est-elle forcément charnelle et incarnée ?