À travers ces «Poëmes», Hölderlin est aux prises avec une «image de la divinité» obsédante et multiforme, empruntant tour à tour les visages d'Apollon, de Dionysos, du Christ ou même de la seule limpidité. Une image du divin qu'il cherche avec acharnement, croit trouver ou bien la perdre, dans la vie-même de l'homme - dans sa vie propre, dans ses tourments - et dans la beauté d'un monde hanté par les paysages d'une Grèce idéale, aux allures olympiennes.Hölderlin met en miroir les tourments de l'homme, porteur trop imparfait d'une grâce pourtant authentiquement divine, et les beautés limpides d'un monde baigné dans la lumière d'un «midi d'or», entre romantisme et classicisme.