Ne lui dites pas qu'il fait de la politique. Officiellement, Nicolas Sarkozy a tout abandonné le 20 novembre 2016, au soir de sa défaite à la primaire de la droite. Et pourtant, à l'abri des regards, l'ancien président continue de manoeuvrer. Il reçoit, fomente des plans, intrigue. Les ambitieux sont obligés de le visiter, comme on se rendrait dans le tipi d'un chef indien. Face à ceux qui lui déplaisent, il déploie ses réseaux aux multiples ramifications. S'il était possible de revenir ? Le voilà qui refuse d'écarter définitivement l'hypothèse.Emmanuel Macron lui confie des missions. Entre les deux présidents, une amitié étrange est née. Beaucoup de respect, des intérêts partagés... et un soupçon de méfiance. En témoigne leur divergence sur Vincent Bolloré, l'entrepreneur ultra-conservateur dont Nicolas Sarkozy est un proche conseiller. Car le parrain de la politique a profité de sa retraite pour devenir un businessman. Avec succès. Ses revenus équivalent désormais à ceux d'un joueur de footballEn parallèle, le parrain prépare sa défense, car le nuage noir des « affaires » n'en finit plus de se rapprocher : Bismuth et Bygmalion, et surtout l'affaire libyenne, la plus explosive d'entre toutes, qui le menace de la prison ferme. Autour de lui, les destins brisés s'amoncellent... Une enquête pleine de révélationsEtienne Girard est rédacteur en chef à l'ExpressLaurent Valdiguié est grand reporter chez Marianne.