« La contention mécanique n'est pas un soin, elle n'a pas de dimension thérapeutique. Elle est une mesure de contrôle, une pratique d'entrave et d'immobilisation. Son abolition est une première pierre pour une psychiatrie partant des droits effectifs, de l'autodétermination, de la dignité pour toutes et tous. » La contention mécanique est un traumatisme. Chaque année, 10 000 personnes sont attachées dans les hôpitaux psychiatriques français. Le phénomène est massif dans les Ehpad, aux urgences, dans les foyers. Le système contentionnaire - qui nous attache physiquement, psychiquement et collectivement - croît sur fond d'une « culture de l'entrave ». Se défaire d'un tel univers nécessite d'entendre le vécu des concerné·es, d'instituer d'autres façons de se tenir ensemble pour développer des alternatives dans les pratiques et un autre imaginaire de société.