On ne se suicide pas d'une balle en plein coeur tirée à un bon mètre de la cible. Même avec la meilleure volonté du monde et dans le pays où impossible n'est pas hexagonal. C'est pourquoi, contrairement à certaines affaires de faux suicide demeurées en l'état, l'assassinat du dramaturge Romain Delorme, sur une plage de la Riviera par une arme de poing vraisemblablement tenue par un tueur professionnel, ne peut prêter à confusion. Assassiné, Romain Delorme l'a bel et bien été, en ce jeudi 9 juin 2005, aux alentours de sept heures du matin. La question posée est, comme toujours, celle du mobile. Qui, en effet, avait intérêt à voir disparaître ce dramaturge déchu, presque oublié, si ce n'est (peut-être) quelques solides inimitiés liées à des intérêts privés, étrangers au microcosme artistique...