Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. L'immense travail qui fut le sien n'est pas pour autant mort avec lui. Sa victoire, c'est celle de sa clairvoyance coloniale, de son courage dans l'affaire Dreyfus, de sa sagesse dans la séparation des Églises et de l'État, de son anticipation des réformes sociales. C'est aussi celle de sa culture, de sa sensibilité, de sa bonté. Jaurès inaugure ce que le XXe siècle a opposé de meilleur face au pire. Il n'est pas un modèle mais un éclaireur, qui a laissé derrière lui des traces pour nous guider. Et ce sont ces traces que relève ici Charles Silvestre, dévoilant son héritage, montrant toutes les « victoires », tant sociales que politiques, que nous lui devons, faisant revivre l'Histoire par le biais d'analogies et de résonances entre les événements.