« Il lui fallait bien se rendre à l'évidence, il était vieux maintenant, même sa femme le lui rappelait sans prendre de gants. Jusqu'à son malheur, le Bricou n'avait pas eu conscience de son âge, pas conscience d'avoir changé. Les saisons en se suivant avaient usé sa vie sans qu'il y prenne garde. » Mais quel est ce malheur qui a pu à ce point changer le Bricou ? En vérité pas grand-chose, un événement banal, presque insignifiant, pourtant cela a suffi pour qu'il se mette martel en tête. Sa vie a basculé. Et si tous les autres riaient de lui, s'il n'était plus bon à rien, et si sa femme le trompait, peut-être même a-t-il la gale...On rit beaucoup à la lecture de Martel en tête, et comment ne pas s'émouvoir de la fragilité de celui qui se sent devenir inutile, obsolète ? Qui vieillit, tout simplement. Le livre refermé, on se dit qu'on est