Dénonciation des violences gynécologiques, multiplication des représentations du clitoris, politisation du sang menstruel, ateliers dédiés au plaisir féminin : remettant au goût du jour la revendication des années 1970 de disposer librement de leur corps, une nouvelle génération de féministes, marquée par le moment #MeToo, s'empare aujourd'hui du corps et en fait un moyen d'action pour contester la permanence de l'oppression des femmes.Lucile Quéré a mené une enquête ethnographique pendant 6 ans en France, en Suisse et en Belgique auprès de collectifs féministes de « self-help » qui contestent l'emprise médicale sur le corps et la sexualité des femmes. Elle analyse ainsi les continuités et les transformations du rapport des féministes au corps des femmes.