Le capitalisme se transforme en profondeur depuis le dernier quart du xxe siècle sous l'effet de la globalisation financière et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Émerge ainsi un nouveau capitalisme qui consacre le rôle dominant de la logique boursière. En France, ce passage au « capitalisme actionnarial » s'est effectué à un rythme accéléré à la suite de la privatisation du système industriel et financier. L'emprise croissante de la finance internationale et le développement des NTIC transforment le fonctionnement des entreprises, fragilisent le salariat traditionnel et engendrent de nouvelles tensions, dont les crises économiques et financières du début du xxie siècle sont l'une des manifestations. L'auteur analyse les mutations économiques et sociales à l'œuvre en montrant qu'elles sont de nature systémique. Il s'interroge également sur les modes de régulation et les réformes radicales susceptibles d'encadrer et de transformer le « nouveau capitalisme ». La crise commencée en 2007-2008 sera-t-elle l'amorce d'une nouvelle mutation du capitalisme à l'échelle mondiale ?