Le livre de Serge Halimi aura vingt-cinq ans l'année prochaine...Depuis, quelques « petites choses » ont changéOu pas : la plupart des journalistes-éditocrates qu'il cite sont toujours en activité, même si, pour beaucoup, la fin de carrière se dessine. Ce qui a changé bien sûr, c'est l'affaissement de l'idéologie du juste-milieu libéral, même si avec Macron le doute reste permis. Mais surtout la perte d'hégémonie des grands journaux bourgeois, la quasi-saturation de l'espace médiatique par des questions « de société » et l'apparition de nouveaux « influenceurs », principalement nichés dans les réseaux sociaux. Un nouvel avant-propos signalera ce genre de chose en même temps qu'il rappellerait que l'hégémonie reste bourgeoise et que les médias reflètent toujours autant, tous supports confondus, le point de vue des classes moyennes cultivées. Au risque d'ailleurs pour eux d'être pris pour cible et associés aux élites. Ce point de vue, rare il y a vingt-cinq ans, est devenu lieu commun aujourd'hui, d'autant que la droite, voire l'extrême droite, l'a repris et le martèle avec un certain succès international (Trump). C'est la mauvaise récupération de ces analyses. La popularité du thème des « fake news » sera également évoquéeEn annexe figurent les commentaires critiques ou haineux du livre par les journalistes que l'auteur attaque. Avec le temps, presque tous ont réagi, et c'est assez drôle...