Le travail fantôme est le travail non rétribué réalisé par tout un chacun au sein de la société. Or ces activités indispensables au bon fonctionnement du capitalisme sont invisibles ou invisibilisées. Ainsi s'ajoute à la peine des hommes un labeur de l'ombre imposé à des victimes consentantes mais qui pourraient bien un jour en demander compte. Ivan Illich s'adresse ici aux « colonisés », c'est-à-dire à une immense majorité de gens pris en main, pris en charge, mais qui commencent à revendiquer leurs responsabilités à travers la mise en oeuvre d'une société conviviale.