Du Mercredi des cendres à Pâques, la narratrice adresse quarante lettres à sa tante, retirée sous le voile, soeur jumelle de sa mère, morte en lui donnant naissance. Quarante suppliques d'amour et de haine écrites à une tante incapable d'aimer une nièce trahie, qu'aucune belle phrase sortie du discours religieux n'apaisera. Quarante cris de l'enfant qui veut se séparer et vivre enfin. Quarante missives qui ne reçoivent, ni d'ailleurs ne sollicitent, aucune réponse. Une seule viendra pourtant...Dans une langue dépouillée et sans masque, née d'une nécessité intime et profonde, Marie-Victoire Rouillier offre une oeuvre à l'écart du temps, dans la grande tradition des écrits brefs et intenses de la littérature amoureuseAvec Un corps en trop, Marie-Victoire Rouillier, professeur de lettres classiques, achevait son premier livre en septembre 1987. Elle s'est donné la mort peu après. Elle avait 42 ans. La première édition de ce texte a paru aux éditions Alinea.