Les trois essais réunis dans cet ouvrage, écrits entre 1938 et 1942 et dont deux sont inédits en français, montrent comment la littérature peut succomber ou au contraire défier le fascisme. Pour Lukacs, la force politique d'une oeuvre ne se réduit pas aux prises de position de l'auteur. C'est la forme littéraire elle-même, dans sa capacité à saisir la réalité, à s'emparer de l'essence d'un moment historique, qui détermine le caractère progressiste d'une oeuvre. Face à la démagogie et à la propagande fasciste, le penseur hongrois montre comment les auteurs antifascistes se placent du côté de la vérité, déchirent le voile de l'obscurantisme pour éclairer politiquement les chemins de l'avenir.