Dans cet essai à la croisée de la philosophie et de la politique, l'intellectuelle et activiste mexicaine Sayak Valencia propose une nouvelle approche, résolument décoloniale et féministe, de la violence au Mexique et, plus largement, dans les pays du Sud. Critiquant les féminismes néolibéraux, elle entend donner une place aux minorités et faire évoluer la « masculinité » à partir des trajectoires d'hommes victimes de violences économiques, d'individus racisés, des minorités sexuelles, de femmes, etc. Proposant une masculinité plurielle qui s'oppose à la vision biologique des genres, elle invite à une désobéissance face aux normes hégémoniques particulièrement prégnantes dans les pays du Sud.