De juillet 1926 à mai 1927, André Gide et son compagnon Marc Allégret parcourent l'Afrique équatoriale française. Le romancier retranscrit les observations de son long voyage dans un carnet. Il y relate dans sa langue élégante la beauté des terres visitées, et, avec une colère froide, la terrible exploitation des habitants par les industriels français et l'administration coloniale. Le livre marquera un tournant en France, perçu à sa parution comme un réquisitoire contre la violence de la colonisation, provoquant une large prise de conscience (Albert Londres partira sur les traces de Gide peu après, ce qui deviendra son reportage Terre d'ébène) et de très vives réactions des nationalistes inquiets de ses attaques des intérêts de l'empire colonial français.