Quelles mutations conceptuelles travaillent la biologie contemporaine ? Deux grands cadres théoriques la structurent : la biologie moléculaire et la théorie synthétique de l'évolution. Mais depuis la fin du Projet génome humain en 2001 et le développement de la microbiologie, la biologie se transforme, avec l'irruption de nouveaux domaines. La philosophie doit s'efforcer de capter ce nouvel esprit biologique et de tirer les conséquences de ces révolutions conceptuelles. Doit-on procéder à un radical aggiornamento conceptuel : ne plus parler d'« espèce » mais de « symbiose », d'« organisme » mais d'« holobionte », de « mécanismes » mais de « processus » ? Mais la biologie ne risque-t-elle pas de devenir une bio-informatique ?