De tout temps, le monde agricole a sélectionné ses semences pour améliorer sa production mais, depuis quelques décennies, des variétés sans cesse plus sophistiquées ont été créées au service d'un productivisme effréné. Les technologies mécaniques, chimiques, biologiques ou génétiques, alliées à l'industrialisation, à la course perpétuelle au rendement nous ont conduit à un désastre environnemental, alimentaire et sanitaire.Sans même parler des fameux OGM, dont l'usage reste heureusement strictement encadré en Europe, l'agriculture intensive, la surexploitation des terres, l'usage de semences dites « hybrides » ont rendu l'agriculture dépendante de produits nocifs pour l'ensemble du vivantFace à cette agriculture dominante, de petits agriculteurs développent, à l'échelle nationale et européenne, une alternative autour des semences anciennes. Mais le combat pour faire valoir leur droit à l'utilisation de semences non issues de laboratoires industriels est rude. En effet, la législation - et les critères de validation pour faire entrer les semences au Catalogue officiel - favorisent les produits industriels, et les agriculteurs agroécologiques ont été contraints d'opérer en toute illégalité durant des décenniesAvec Semences, Renaud De Heyn nous invite à découvrir les coulisses d'un secteur au sein duquel les intérêts privés l'emportent trop souvent sur la préservation de l'environnement et la santé publique...