Au printemps 1834, dans Madrid assaillie par les guerres carlistes et le choléra, surgit le cadavre d'une pré-adolescente, sauvagement démembrée. Elle porte à la bouche un insigne en or représentant deux masses croisées. Dans les quartiers miséreux affolés, on attribue le crime à un animal chimérique géant, vite dénommé «La Bête». Les disparitions se multiplient et il n'y a guère qu'un journaliste idéaliste pour croire que «La Bête» est un homme. Aidés d'un policier borgne et désabusé et d'une jeune orpheline, il mène l'enquête depuis les bas-fonds jusqu'aux palais à colonnades. L'enfer n'est pas toujours là où on le pense. Thriller au suspense permanent, au rythme effréné et à la violence savamment orchestrée, La Bestia n'en est pas moins une reconstitution historique très aboutie. Où «Carmen Mola» s'offre une étonnante incursion dans l'univers de Dickens. «Avec La Bestia, les auteurs se frottent avec succès au thriller historique, à l'image d'Hervé Le Corre ou de Niklas Natt och Dag, deux de ses meilleurs représentants.» Juan Carlos Galindo, El País