Nouvelle e´dition du recueil publie´ au Port a jauni, retravaille´ pour entrer dans la collection Poe`mes qui est sa place e´vidente ! En arabe,«Sauvage» se dit waHch (avec un grand H, a` prononcer dans un grand souffle profond, comme un grand soupir de soulagement), la «solitude» se dit waHcha et «tu me manques» se dit waHHachteni (en parler e´gyptien) ou itwaHachtek (en parler maghre´bin) litte´ralement «tu me renvoies a` ma solitude, tu me rends sauvage». En pensant a` cette association de sens et a` partir des images de Salah Elmour, Layla Zarqa a e´crit un poe`me de fauve, gourmet et sauvage... Ce poe`me est comme un jeu a` plusieurs ressorts : il explore la polyse´mie de cette racine arabe, il associe des verbes culinaires (gou^ter, se remplir sentir, appre´cier, battre, savourer...) a` des mouvements, des sentiments et des sensations physiques, il maintient l'ambiguïte´ d'une peur et d'un de´sir entreme^le´s.