Festival« On s'en fout d'être pauvre. On a beau patauger au camping de La Mouette,sortir encore de taule, quand on a Le panache d'un FLink et le coup du siècleen vue, on fonce. À Cannes, au festival, on va crever l'écran, s'en mettre pleinles poches. Fini la caravane, la gadoue et l'eau froide, demain ça sera l'aisance :pour la mère une baignoire et une télé toute neuve ; pour Meert un endroitoù dormir. Ensuite on s'offrira une virée italienne, en Triumph par exemple,avec Hélène chérie. Et tant pis si ça foire, au cimetière c'est pas la placequi manque. »Sous son masque ironique, Stéphane Velut sait trouver la juste distanceavec Le grotesque de ses personnages - dignes cousins des affreux, saleset méchants de la comédie dramatique à l'italienne -, non pour les sauverou les juger, mais pour s'inspirer à leur contact d'un vitalisme désespéré.