Tant qu'il reste quelque chose à détruire est le chemin poétique d'une reconstruction après le viol. Mag Lévêque éclaire par le poème le lien à la honte, à la culpabilité, à la sexualité. Au-delà du témoignage, elle parvient à créer à partir de la violence et de la douleur, en ne faisant jamais impasse sur l'indicible. Le poème se débat et s'élabore contre la mémoire du corps marqué par l'empreinte invisible de la violence. À travers une narration fragmentaire, il est question de sauvegarde de soi et de recherche d'une force collective comme réparations. C'est ici dans l'intime que se joue l'émancipation , et le verbe de réveiller la force qui n'a jamais quitté l'autrice.