Un viol, une disparition (vécue comme un abandon), un passage à tabac, trois moments de violence inouïe qui creusent la béance sur laquelle s'échafaude, dès avant l'âge « adulte », la jeune vie d'un garçon homosexuel. Trois souvenirs d'adolescence qui signent plus encore que la fin de l'innocence, la fin prématurée des promesses. Ce texte brûlant, le plus intime et le plus cru de Daniel Arsand, peut se lire comme le making of de son incroyable roman, Je suis en vie et tu ne m'entends pas. Mais aussi, comme le un-making de toute une vie ou les effets des violences sexuelles sur la vie et la construction de ceux qui les subissent.