Tabac, coca, quinquina, gaïac, peyotl, poisons... De 1492 au milieu du XVIIIe siècle, les Européens s'approprient en Amérique d'innombrables plantes médicinales. Au moyen d'expéditions scientifiques et d'interrogatoires, ils collectent le savoir des Indiens ou des esclaves, marchandent des drogues et élaborent les premières politiques de santé. Dans le même temps, inquisiteurs et missionnaires interdisent l'usage rituel de certaines plantes et se confrontent aux résistances des guérisseurs.Dans cet ouvrage, l'historien montre que « l'appropriation des plantes médicinales américaines par les Européens ne se limite jamais au transfert d'un matériau végétal » et qu'elle implique toujours « des sélections et des médiations qui transforment les pratiques de soin aussi bien en Europe qu'en Amérique. »