Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d'Évian étaient engagés, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l'étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon. Des centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d'une foule désarmée dans toute l'histoire contemporaine de l'Europe occidentale ». Il faudra de longues semaines pour que, le 18 novembre puis le 12 décembre, la gauche se rassemble enfin dans la rue derrière les mêmes mots d'ordre. Après l'indépendance algérienne, un travail de mémoire se fera pour briser l'omerta sur la répression du 17 octobre 1961. Mais paradoxalement, il passera sous silence le rôle du PSU pour riposter à ce crime d'État et le dénoncer.